Le monastère du Mont Sainte-Odile a vu le jour sur un site occupé dès l'époque celtique, l'Altitona. Au VIIe siècle le duc mérovingien Etichon règne sur l'Alsace, sa femme, Bereswinde lui donne un enfant premier-né, une fille aveugle, Odile. Rejetée par son père, la fillette est élevée dans un couvent, elle y reçoit le baptême et y guéri de sa cécité. Odile revient en Alsace, elle reçoit de son père le Hohenbourg où elle y érige un monastère qui devient très florissant. Après la mort d'Odile et sa canonisation, l'abbaye de Hohenbourg va se développer et deviendra le principal pèlerinage alsacien. Il atteint sont plus grand rayonnement au XIIe siècle, sous la direction des abbesses Relinde et Herrade. L'Abbesse Herrade de Landsberg y compose vers 1195 le "Hortus Deliciarum" soit le "jardin des délices", une sorte de florilège; il s'agit d'un des plus beaux manuscrits de l'occident chrétien dont l'original sera malheureusement la proie des flammes au siège de Strasbourg en 1870. Sainte Odile a été canonisée au XIe siècle par le pape alsacien Léon IX et déclarée Sainte Patronne de l'Alsace par le pape Pie XII en 1946. Le Mont Sainte-Odile est ceinturé par l'enceinte mégalithique du Mur Païen et il domine la plaine d'Alsace à 753 mètres d'altitude. Le monastère de Sainte Odile est un haut-lieu de pèlerinage en Alsace accueillant près de 2 000 000 de visiteurs par an, il est classé aux Monuments Historiques depuis 1840.